22 juin, 2014

Because of you, we’re uniting the prostate and testicular cancer research world. Together we’re delivering life changing results.

La lutte sans répit contre le cancer : Le Plan d’action mondial de la Fondation Movember
Où va l'argent
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Qu’il s’agisse du port de la moustache ou de collaboration mondiale, la Fondation Movember a adopté une approche de financement déstabilisatrice pour révolutionner le monde de la recherche sur le cancer de la prostate et le cancer testiculaire en créant le Plan d’action mondial (PAM).

En raison de sa présence dans 21 pays, la Fondation Movember occupe une position exceptionnelle qui lui donne une vue d’ensemble des problèmes de santé masculine dans le monde. La Fondation s’y attaque de manière novatrice. Elle s’est rendu compte que l’approche du travail en équipe qu’elle adopte pour sa communauté mondiale doit valoir aussi pour la recherche. Le but commun est qu’un jour, cette recherche puisse aider à vaincre le cancer.

Paul Villanti, directeur général des Programmes à la Fondation Movember explique ainsi les principes de base du PAM

« Nous avons pour vision d’exercer une influence durable sur l’état de santé des hommes et à cette fin, nous avons créé le PAM. Nous croyons que des recherches concertées, réalisées dans divers pays dans un solide esprit de collaboration pour éviter le dédoublement des travaux, peuvent générer un partage de l’innovation et du savoir grâce auquel nous obtiendrons plus rapidement des résultats utiles aux hommes qui ont reçu un diagnostic de cancer de la prostate ou de cancer testiculaire et qui doivent aujourd’hui vivre avec ces maladies ».

Pourquoi est-il impératif d’agir?

  • Le cancer de la prostate se classe au deuxième rang des cancers les plus courants chez les hommes dans le monde1
     
  • Les deux tiers des cas de cancer de la prostate sont diagnostiqués dans les pays industrialisés1
     
  • Le cancer de la prostate est la cinquième cause en importance de décès chez les hommes : on en estime à 307 000 le nombre dans le monde entier en 20121

Les enjeux

  • Selon des études, environ la moitié des hommes qui reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate sont inutilement surtraités.2 Ils risquent donc de subir des effets secondaires qui pourraient être évités et qui nuisent à leur qualité de vie.
     
  • Il est crucial d’intervenir au bon moment pour éviter que le cancer de la prostate ne se propage. Malheureusement, les médecins manquent de marqueurs pour les aider à décider des meilleurs traitements pour chaque homme.

 

Les cinq grandes questions sur le cancer dans la mire de la Fondation Movember

1) Comment peut-on prévoir la virulence du cancer de la prostate?
La gravité du cancer varie d’un homme à l’autre. Il faut de nouveaux tests pour aider à déterminer quels cancers présentent peu de risques et lesquels sont virulents pour voir s’il y a réponse ou résistance aux traitements. La première initiative du PAM sur les biomarqueurs a pour objet, par l’examen des différents marqueurs biologiques dans le sang, les tissus et l’urine, de voir qu’elle peut en être l’efficacité comme tests dans le futur.

« Le cancer de la prostate tue trop d’hommes annuellement. Nous n’avons pas à accepter cet état de fait. Ensemble, nous pouvons changer les choses. Le financement de Movember, par le truchement du PAM, a réuni des chercheurs de partout dans le monde dont l’expertise en recherche est complémentaire. L’échange d’idées et de protocoles favorise de nouvelles découvertes. Cette façon de faire crée des possibilités irréalisables dans des laboratoires isolés et accélérera de manière spectaculaire la mise en œuvre de nouveaux biomarqueurs en pratique clinique ».

- Professeur Johan Swinnen
chef du département d’oncologie, Université catholique néerlandophone de Louvain en Belgique
et membre de l’équipe des biomarqueurs de PAM1

2) Comment pouvons-nous attaquer le cancer si nous ne le voyons pas correctement?
La deuxième initiative du PAM vise à repousser les limites de l’imagerie du cancer de la prostate par trois essais cliniques mondiaux décisifs. L’un des essais porte sur une méthode non invasive à l’aide du marqueur FDHT pour reproduire directement l’image des cellules cancéreuses. Les autres essais visent à obtenir l’approbation réglementaire des marqueurs de la choline et de l’antigène membranaire prostatique spécifique (PSMA) qui déterminent la propagation du cancer.

3) De quelles options un homme dispose-t-il lorsqu’il reçoit un diagnostic de cancer de la prostate?
Les hommes sont souvent traités avec excès et ces traitements peuvent occasionner des effets secondaires, par exemple la dysfonction érectile et l’incontinence. L’une des options après le diagnostic initial peut être la surveillance active, aussi appelée l’observation vigilante, qui veut dire que le cancer de la prostate est surveillé par des tests et des biopsies qui ne modifient pas la vie de l’homme. La troisième initiative du PAM créera une base de données centrale qui contiendra environ 40 % des données sur les patients soumis à une surveillance active dans le monde. Cette base de données aidera à dégager un consensus mondial sur la sélection et la surveillance des hommes atteints d’un cancer de la prostate à faible risque, à réduire le nombre d’hommes qui doivent recourir à une thérapie active et, nous l’espérons, à améliorer leur qualité de vie.

4) L’exercice pourrait-il contribuer de manière significative à améliorer la qualité de vie des hommes atteints d’un cancer de la prostate avancé?
Des données probantes ont montré que l’exercice peut être la clé d’une vie plus saine et plus heureuse. La quatrième initiative du PAM financera un essai clinique international portant sur les bienfaits de l’exercice chez les hommes atteints d’un cancer de la prostate avancé et le régime d’exercice optimal auquel ils peuvent participer.

5) Le traitement du cancer testiculaire a un taux de succès élevé, mais qu’arrive-t-il si le cancer récidive?
L’an dernier, le Plan d’action mondial a pris de l’expansion pour inclure le cancer testiculaire, le cancer le plus courant chez les jeunes hommes au début de la vingtaine et de la trentaine.3 La cinquième initiative du PAM est un projet de recherche translationnelle sur le cancer testiculaire qui vise à trouver les causes des récidives et des traitements bénéfiques pour ces hommes.

Les initiatives du Plan d’action mondial de la Fondation sont au sommet de l’amélioration de la vie des hommes atteints du cancer de la prostate et du cancer testiculaire et elles aideront les médecins à décider des meilleures stratégies de traitement, contribuant ainsi à changer la face de la santé masculine partout dans le monde.

Bibliographie :

  1. Ferlay J, Soerjomataram I, Ervik M, Dikshit R, Eser S, Mathers C, Rebelo M, Parkin DM, Forman D, Bray, F.GLOBOCAN 2012 v1.0, Cancer Incidence and Mortality Worldwide: IARC CancerBase No. 11 [Internet].Lyon, France: International Agency for Research on Cancer; 2013. Available from: http://globocan.iarc.fr, accessed on 23rd May 2014.
  2. Heijnsdijk EAM, der Kinderen A, Wever EM et al. Overdetection, overtreatment and costs in prostate-specific antigen screening for prostate cancer. British Journal of Cancer 2009; 101: 1833-1838.
  3. Shanmugalingam T, Soultati A, Chowdhury S et al. Global incidence and outcome of testicular cancer. Clinical Epidemiology 2013; 5: 417-427.