Qu’est-ce qui vous a poussé à vous impliquer dans Movember ?
R : Au départ, nous cherchions une façon originale de rassembler nos travailleurs de chantier autour d’une bonne cause.Étant donné que la majorité des travailleurs dans l'industrie de la construction sont des hommes et que plusieurs d'entre nous ont été touchés de près ou de loin par le cancer, après en avoir discuté ensemble, nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que Movember était la cause à soutenir.
Pourriez-vous partager des expériences ou des histoires personnelles qui ont influencé votre engagement envers nos domaines de cause ?
R : Ce qui a été le plus marquant pour nous a été de voir la réaction des travailleurs qui, les uns après les autres, venaient nous voir pour nous remercier, mais surtout pour partager leurs histoires personnelles. Cela a brisé des tabous, et ce n’est pas peu dire dans notre domaine, qui est majoritairement masculin.
Comment votre motivation a-t-elle évolué au fil du temps depuis que vous avez commencé à soutenir Movember ?
R : Votre question est tellement pertinente, car la première année, l’objectif était d’amasser le plus d’argent possible. Ayant obtenu un résultat particulièrement impressionnant, inutile de vous dire qu’à notre réunion de lancement l’année suivante, nous avions toute une commande. En discutant ensemble, nous avons décidé de changer d’objectif et de mettre davantage l’accent sur l’aspect rassembleur de l’événement, afin de maintenir la motivation à long terme.
Comment la collecte de fonds pour Movember a-t-elle eu un impact sur votre approche personnelle de la santé et du bien-être ?
R : Chaque année, pendant un mois, on affiche des messages dans les salles de bain, on crée de l'engouement, et on relance la discussion. On ne sait pas toujours comment on impacte les gens, mais si une personne de plus est sensibilisée, je considère que c'est une forme de réussite.
Selon vous, quel est le plus grand défi auquel les hommes sont confrontés lorsqu’il s’agit de parler de leur santé ?
R : Le plus grand défi pour les hommes lorsqu'il s'agit de parler de leur santé est souvent lié à la fierté et à la peur du jugement des autres. Créer un climat de confiance, où un homme ne se sent ni jugé ni isolé, permet de briser ces barrières. Ce sentiment de ne pas être seul dans sa situation aide grandement à l'ouverture et à encourager les discussions sur la santé.
Comment pensez-vous que Movember contribue à changer la conversation autour de la santé des hommes, tant sur le plan personnel que sur votre lieu de travail ?
R : Je crois vraiment que le mouvement a frappé droit dans le mille au niveau du branding. Vous avez su capter directement votre public cible tout en élargissant la discussion sur tous les enjeux souvent oubliés que peuvent vivre les hommes, souvent silencieusement et chacun pour soi. (Martin) Sur un plan encore plus personnel, ma femme et mes enfants déteste le mois de novembre puisque ça veut dire que c’est le mois des bisous qui piques 😉.
Selon vous, quelles sont les idées fausses ou les pressions sociales courantes qui empêchent les hommes d’aborder leurs problèmes de santé ?
R : La culture masculine valorise depuis longtemps l'invulnérabilité, ce qui peut dissuader les hommes de s'ouvrir sur leurs problèmes de santé, surtout lorsqu'il s'agit de santé mentale ou de questions sensibles.
Pourriez-vous partager une expérience mémorable de votre implication avec Movember, qu’elle soit personnelle ou professionnelle ?
R : Un de nos travailleurs avait une barbe majestueuse depuis si longtemps que ses enfants, qui avaient plus d'une dizaine d'années, ne l'avaient jamais vu sans. Nous avons donc motivé son équipe et ses patrons à amasser une cagnotte parallèle : s'ils atteignaient 1 000 $, il acceptait de la couper. Personne n'a reculé, tout le monde a participé, et l'objectif a été atteint. Lorsqu'il a rasé sa barbe, il a filmé la réaction de ses enfants, et laissez-moi vous dire qu'ils étaient sous le choc, mais pas à peu près ! Ce moment très cocasse a engendré encore plus de discussions sur les enjeux de Movember.
Comment l’initiative Movember de votre lieu de travail a-t-elle démarré et comment s’est-elle développée au fil des ans ?
R : Un matin, nous avons reçu une invitation de Nicolas à participer à une réunion EXTRAORDINAIRE à 6h00. Curieux, nous nous sommes rassemblés, et c'est à ce moment-là que Nico nous a humblement demandé notre aide pour réaliser le projet. Son plan était déjà prêt. Jeff était le stimulateur en chef, Martin le directeur artistique, et Nicolas... eh bien, on se demande encore comment le définir, lol. Définitivement le rassembleur en chef, car il n’en a pas fallu plus pour nous lancer dans l’aventure.
Pouvez-vous parler de l’impact que l’introduction de Movember sur votre lieu de travail a eu sur votre équipe ?
R : Cela a généré des discussions et créé une sorte de cohésion difficile à expliquer, mais on peut vraiment remarquer le côté rassembleur de l'événement.
Quels changements avez-vous observés dans la façon dont vos collègues discutent ou abordent leur santé ?
R : On peut souhaiter que les gens changent complètement leur façon d’aborder leur santé, mais la vérité est que ce n’est pas toujours le cas. Une fois le mois de décembre arrivé, la vie reprend son cours et chacun retombe dans son quotidien. Cependant, pendant le mois de novembre, nous avons l'opportunité d'avoir un impact, et c’est pour cette raison que Movember est si important.
Faites-vous quelque chose d'unique pour sensibiliser ou collecter des fonds ? ( c'est-à-dire, comme porter un costume de hot-dog et distribuer des dépliants - nous avons vraiment demandé à un MoBro de faire ça 🤣 )
R : La vérité, c'est qu'on a fait un peu de tout ça. Des affiches humoristiques dans les salles de bain, des dépliants, un compteur de moustaches, et même une moustache géante illuminée. Entre nous trois, on peut dire que "sky is no limit at all"!
Pouvez-vous nous faire part de certains de vos objectifs de collecte de fonds sur votre lieu de travail pour cette année ? Combien avez-vous collecté l’année dernière ?
R : C’est certain qu’on espère toujours battre l’année précédente, mais après un départ aussi fulgurant, notre objectif est maintenant plus axé sur la pérennité de l’événement et son aspect rassembleur. Bien sûr, amasser le plus possible reste un objectif, mais quand on fait les choses correctement, sans trop mettre l’accent sur l’argent, les gens participent pour les bonnes raisons, et c’est ce qui compte vraiment.
Quelles conversations espérez-vous lancer sur la santé des hommes sur le lieu de travail / dans votre secteur ?
R : J’aurais du mal à cibler une conversation en particulier, car chaque personne est à un stade différent de sa vie. Sur un chantier de la taille du nôtre, tous ces enjeux sont vécus par un ou plusieurs travailleurs. L'important, c'est d'ouvrir la discussion sur la santé des hommes dans son ensemble et d'encourager chacun à partager ses expériences, peu importe le sujet.
Quel effet d’entraînement espérez-vous que ces efforts auront sur ceux qui vous entourent ?
R : Sans nécessairement l’avoir anticipé, nous sommes très fiers du fait que, suite au succès de notre initiative, certains entrepreneurs de notre chantier ont décidé de lancer leur propre campagne sur d’autres sites. Cela a donné un nouvel élan à la cause et a permis d’élargir encore plus l’impact de Movember.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui envisage de s’inscrire pour collecter des fonds pour Movember pour la première fois ?
R : Ne vous prenez pas trop au sérieux et n’hésitez pas à constituer une équipe pour gérer la campagne. Ensemble, vous accomplirez bien plus.
À quoi peuvent-ils s’attendre et comment peuvent-ils tirer le meilleur parti de leur implication ?
R : N’ayez aucune attente précise. Communiquez efficacement et régulièrement votre message motivant. Utilisez les outils disponibles sur le site de Movember. Si vous mettez tous les efforts nécessaires, le reste suivra naturellement.
N’hésitez pas à supporter l’équipe Chantier – QScale pour une 3ieme Phase via le lien suivant : ca.movember.com/fr/events/view/id/kzxg
Merci à Jean-François Pednaud, Martin Avoine et Nicolas Prebinski