20 mai, 2020

MOVEMBER PUBLIE UNE NOUVELLE ÉTUDE SUR LA COVID-19

Près de la moitié des hommes canadiens disent que personne ne leur a demandé comment ils se sentaient pendant le confinement.
Santé Mentale
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  • Les hommes Canadiens sont moins susceptibles que les femmes d’avouer avoir cherché de l'aide pour gérer les changements de vie liés à la COVID-19, 49% des hommes ont cherché de l'aide, comparativement à 58% chez les femmes 
  • Un quart des hommes canadiens n’ont pas contacté d'amis ou des membres de leur famille pour savoir comment ils s'en sortaient, comparativement à 13% chez les femmes 
  • 6 Canadiens sur 10 âgés de 45 ans et plus ont déclaré se sentir moins connectés à leurs amis suite aux restrictions de confinement. 


Huit Canadiens sur 10 trouvent bénéfique que les gens leur demandent s'ils traversent une période difficile, mais quatre Canadiens sur dix (40%) disent que personne ne leur a demandé comment ils se sentaient pendant la pandémie de la COVID-19, selon un nouveau rapport publié par Movember, l'organisation caritative mondiale pour la santé masculine. 

Cette recherche publiée aujourd'hui vise à explorer l'impact de la COVID-19 sur les relations sociales, en particulier en ce qui concerne les hommes, révélant qu'un quart (25%) des hommes canadiens interrogés n'ont pas contacté leurs amis ou leur famille pour savoir comment ils allaient pendant la crise, comparativement à 13% chez les femmes. 

L'enquête auprès de 1,430 Canadiens1, dont 794 hommes âgés de 18 ans ou plus, a été commandée par Movember et réalisée par le Centre de recherche sociale, dans le cadre d'une étude mondiale menée auprès de plus de 5,700 répondants à l'échelle internationale, afin d'étudier l'impact de la COVID-19 sur les hommes dans le monde entier. L’étude a révélé qu'environ un tiers des hommes canadiens estimaient que leurs relations avec leurs amis (32%) et leurs collègues de travail (également 32%) s'étaient affaiblies depuis l'imposition des restrictions de rester à la maison et de la distanciation physique. 

La recherche a également montré que les hommes canadiens étaient moins susceptibles de chercher de l'aide (auprès de leur famille, de leurs amis ou d'autres sources) comme moyen de les aider à gérer les changements dans leur vie en raison de la pandémie de la COVID-19, avec seulement 49% déclarant avoir demandé de l'aide, contre 58% chez les femmes.  

Au Canada, les hommes plus âgés en tant que groupe sont les plus susceptibles d'avoir connu un lien social plus faible, 57% des hommes canadiens âgés de 45 ans et plus ont déclaré se sentir moins connectés à leurs amis depuis l'éclosion de la COVID-19, comparativement à 48% des hommes âgés de 18 à 24 ans. 

Il n’est pas surprenant que la santé mentale continue d’être un thème central rhétorique de la COVID-19 dans le monde, et pour cause. L'étude a montré que plus du quart des hommes canadiens (27%) ont déclaré que leur santé mentale s'était détériorée par rapport à l'épidémie de la COVID-19 et un tiers (34%) ont déclaré se sentir plus souvent seuls. Même avant la COVID-19, au Canada trois décès par suicide sur quatre sont des hommes, et c’est la deuxième cause de décès chez les hommes âgés de 15 à 44 ans. Cependant, le rôle de la connectivité sociale sur la santé mentale est bien documenté, et démontre des effets positifs qui atténuent les sentiments d'anxiété, de dépression et autres problèmes de santé mentale. L'isolement social étant la «nouvelle réalité», il est clair que les risques pour la santé mentale sont accrus et, malheureusement, ces résultats montrent également que les Canadiens sont plus susceptibles de se renseigner sur comment leurs amies (filles) et leur famille s'en sortent depuis le début de la pandémie de la COVID-19 qu'ils ne le sont pour leurs amis (garçons) et leur famille. 

«Ces résultats indiquent que les gars ont soif de connexion et ont besoin de soutien en ces temps difficiles», explique Zac Seidler, directeur mondial de la formation en santé mentale chez Movember. «Alors que le pays reprend lentement ses activités, le stress subsistant de cette pandémie peut remonter à la surface et certains peuvent avoir plus de difficultés que d'autres. Bien que nous sachions que ces conversations peuvent souvent être inconfortables ou gênantes, contacter vos amis et vos proches peut faire la différence. Ne présumez pas qu'ils ne veulent pas être dérangés ou ne veulent pas parler. Le simple fait d'appeler peut jouer un grand rôle.» 

Movember s’est engagé à lutter contre la crise en santé mentale des hommes en investissant dans des programmes d’intervention précoce et de prévention. Selon Brendan Maher, directeur mondial de la santé mentale et de la prévention du suicide pour Movember, c'est la raison pourquoi l'organisme philanthropique a lancé Conversations Movember, un nouvel outil en ligne interactif facile à utiliser, qui offre des conseils pratiques sur la façon d'engager une conversation délicate et de soutenir quelqu'un qui vit des moments difficiles. 

«Les gens savent qu'il est important d'avoir des conversations pour aider les autres; cependant, la confiance et les connaissances sur la façon de procéder avec les hommes est faible,» explique Brendan. «Ce qui rend les choses encore plus difficiles, ce sont les défis lancés par la COVID-19 et ses effets tels la distanciation physique, la perte d'emploi, le stress financier et les tensions dans les relations.» 

Inspiréde l’approche de conversation R U OK? ERIC (Etre à l’affût, Rester à l’écoute, Inciter à l’action, Continuer la conversation)  et guidé par une équipe internationale d'experts en santé mentale, Conversations Movember est un outil numérique interactif gratuit (disponible en anglais et en français) qui présente un nombre de scénarios pertinents pour le monde d'aujourd'hui, y compris la perte d'emploi, l'isolement social et les pressions familiales. Il utilise des conversations simulées pour explorer et pratiquer comment n'importe qui peut naviguer dans une conversation difficile avec quelqu'un qui lui tient à cœur. 

«Nous espérons que cet outil encouragera les gens à avoir des conversations avec les hommes qui leur tiennent à cœur et qui pourraient traverser une période difficile», ajoute Brendan. " Conversations Movember leur donne les compétences pratiques pour le faire.»

Trouver Conversations Movember sur conversations.movember.com.

1Le SRC a mené une enquête via un panel en ligne auprès de 5 737 personnes âgées de 18 ans ou plus au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada et en Australie (environ 1 430 répondants dans chaque pays). Comprenant 809 hommes au Royaume-Uni, 804 hommes aux États-Unis, 794 hommes au Canada et 806 hommes en Australie. Des quotas de réponse ont été fixés en fonction de l'âge, de la région et du sexe et les données finales ont été pondérées pour refléter les profils de chaque pays. Le travail sur le terrain s'est déroulé du 22 avril au 4 mai 2020.