homme debout avec un ukulélé placé stratégiquement
Plus d’hommes recevront les soins dont ils ont besoin.Image par: Movember
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September 10, 2025

Les plus grands experts du Canada s’attaquent à une lacune majeure dans les soins du cancer de la prostate

Movember
4 minutes temps de lecture

Au Canada, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes.

Saviez-vous que le traitement du cancer de la prostate a un impact sur la sexualité et l’intimité? En fait, c’est l’un des problèmes les plus fréquents auxquels les hommes atteints de cancer de la prostate sont confrontés.

En termes médicaux, on parle de « fonction sexuelle ». Une étude réalisée au Royaume-Uni a révélé que 8 hommes sur 10 atteints d’un cancer de la prostate jugeaient leur fonction sexuelle médiocre ou très médiocre. Pourtant, moins de la moitié (45 %) se sont vu offrir un quelconque soutien.

Cela peut avoir un impact important sur la santé mentale et les relations. Des études montrent que les hommes sont plus susceptibles de souffrir de dépression ou d’anxiété, de perte de libido, de baisse de l’estime de soi et de ne plus se sentir « comme un homme »¹.

Nous sommes déterminés à changer cela. Voici comment.

Premières lignes directrices mondiales pour les cliniciens

En 2022, Movember a collaboré avec des experts internationaux pour lancer le tout premier guide destiné aux cliniciens qui offrent des soins en santé sexuelle aux personnes atteintes d’un cancer de la prostate :Lignes directrices cliniques sur la santé sexuelle et le cancer de la prostate.

Ces lignes directrices établissent une nouvelle norme d’excellence, avec 47 recommandations sur la façon de traiter les patients et leurs partenaires grâce à des thérapies biomédicales, des interventions psychologiques et des soutiens sociaux.

Mais créer des lignes directrices ne suffit pas. Il faut s’assurer que les bonnes personnes sachent qu’elles existent et puissent les utiliser dans leur pratique.

Rassembler les meilleurs experts du pays

En octobre 2024, nous avons réuni 22 experts en santé du Canada pour trouver des moyens d’amener davantage de cliniciens canadiens à utiliser ces lignes directrices. Car plus elles sont mises en pratique, plus d’hommes et leurs partenaires bénéficieront des soins dont ils ont besoin.

En termes simples, la première recommandation des lignes directrices stipule que les cliniciens devraient poser la question suivante : « Quelle importance accordez-vous à la sexualité et à l’intimité? »

Lors d’un atelier intensif, les meilleurs experts du pays ont analysé les raisons pour lesquelles les conversations sur la santé sexuelle ne sont pas toujours la norme et ont réfléchi à des idées pour encourager davantage de spécialistes du cancer à « poser la question » au Canada.Étaient présents : des radio-oncologues, des oncologues médicaux, des urologues, des psychiatres, des psychologues, des infirmières, des représentants d’organismes de bienfaisance liés au cancer, des professionnels de la santé, des responsables du système de santé ainsi que des personnes ayant une expérience vécue.

Former une équipe d’experts

Cet atelier a été une étape clé de notre mission visant à faire de la santé sexuelle un élément incontournable pour tous les cliniciens qui suivent des hommes atteints de cancer de la prostate et leurs partenaires.

  • Mais changer un système de santé prend du temps… et un travail d’équipe. Pour nous aider à bâtir un plan d’action à long terme, nous sommes fiers d’annoncer la création de notre tout premier groupe consultatif sur la santé sexuelle : Brittany Freeman, éducatrice clinique en soins infirmiers, BC Cancer
  • Andrew Matthews, professeur agrégé, psychologue principal, Princess Margaret Cancer Centre
  • Dr Ryan Flanigan, professeur adjoint, urologue et directeur du programme de recherche en reproduction masculine et médecine sexuelle, Département des sciences urologiques, University of British Columbia
  • Robin Urquhart, professeur agrégé, titulaire de la Chaire financée par la Société canadienne du cancer (division de la Nouvelle-Écosse) en recherche sur le cancer de la population
  • Sarah Kirby, responsable – Qualité des soins et mesure des résultats rapportés par les patients, George & Fay Yee Centre for Healthcare Innovation

Ce groupe d’experts guidera les efforts de Movember pour favoriser l’adoption des lignes directrices partout au Canada.

Ce que cela signifie pour les hommes

Nous voulons que les hommes et leurs partenaires sachent que tous les traitements contre le cancer de la prostate entraîneront des changements dans leur vie sexuelle, mais qu’il existe de nombreuses façons pour leur équipe de soins de les soutenir.

Et pendant que nous travaillons à faire évoluer les systèmes de santé, nous sommes également fiers d’offrir des ressources en ligne gratuites et fiables, conçues pour les hommes et leurs partenaires.

Si vous ou une personne que vous connaissez êtes touchés par le cancer de la prostate et souhaitez en savoir plus sur son impact sur la sexualité, visitez Movember True North.

[1] Kinnaird, W., Schartau, P., Kirby, M., Jenkins, V., Allen, S., et Payne, H. (2025). Dysfonction sexuelle chez les patients atteints d’un cancer de la prostate selon le stade de la maladie et le type de traitement. Clinical Oncology, 41, 103801. https://doi.org/10.1016/j.clon.2025.103801