J'ai commencé à participer à Movember au hockey junior. À l'époque, je ne pouvais pas vraiment me faire pousser la moustache, mais je collectais des fonds avec ma famille et mes amis. Au fur et à mesure que j'en apprenais davantage sur Movember et sur sa raison d'être, j'ai commencé à comprendre ce que ça signifiait pour moi. Pour moi, il s'agit de sensibiliser à la santé masculine, mais c'est surtout la santé mentale qui m'a interpellé.
Le hockey est un sport très macho. Chacun se sent obligé d'être Enlever un. Ce n'est pas toujours le meilleur plan d'action. Il est difficile pour beaucoup d'hommes de parler de ce qu'ils ressentent.
Alors que j'étais junior, les joueurs devaient suivre des cours sur la santé mentale afin de pouvoir détecter les signes de détresse chez d'autres personnes. J'ai levé la main pour me porter volontaire. Ça m'a vraiment ouvert les yeux sur la situation dans son ensemble.
J'avais l'habitude de retenir certaines choses, de ne pas pouvoir m'ouvrir à ce sujet ou d'en parler vraiment. Mais au fil de ma carrière, j'ai réalisé que ce n'était pas la meilleure façon de gérer mes émotions et mes sentiments. C'est quelque chose qui fait partie de la culture sportive. On m'a toujours dit : "Prends ton mal en patience" ou "Sois un homme, trouve la solution par toi-même ". C'est quelque chose sur lequel je continue à travailler. Je continue d'essayer de me pousser à être plus ouvert et à être capable d'avoir des conversations plus difficiles et plus importantes que j'avais l'habitude d'éviter.
Quand j'étais plus jeune et que je jouais au hockey junior, je gardais certainement plus de choses pour moi. Puis, au fur et à mesure que je me développais et que j'entrais dans la ligue professionnelle, j'ai réalisé que ça me rendait plus anxieux, comme si j'étais sur des montagnes russes émotionnelles dans lesquelles je n'avais pas besoin d'être. J'ai découvert que le fait de parler de ce que je ressentais ou de ce qui se passait en ce moment, et de mieux communiquer avec les membres de l'équipe, ma famille ou ma petite amie m'a aidé à me sentir plus à l'aise. Cela m'a aidé à me sentir mieux mentalement et d’être à une meilleure place, de sorte que je ne me suis pas enfoncé dans ce trou.
Je joue la joute à fond. Je suis quelqu'un qui ne prend jamais de pause. En regardant mon jeu, on peut penser que ce gars-là est un dur à cuire. Bien sûr, c'est comme ça que je suis sur la glace, parce que c'est comme ça que je joue. C'est ainsi que je dois être. Mais il ne faut pas que ce soit le cas dans la vie de tous les jours. Il faut savoir s'ouvrir. Il faut pouvoir exprimer ce que l'on ressent et trouver des personnes en qui l'on a confiance et avec lesquelles on peut partager ces émotions. Ainsi, on ne laisse pas tout s'accumuler à l'intérieur.
Comme je fais partie de la LNH, je suis fier de me laisser pousser la MO et de transmettre le message de Movember dans le vestiaire et ailleurs. L'an dernier, quelques coéquipiers et moi-même avons discuté de la santé mentale dans le vestiaire. J'espère qu'une seule personne ou 100 personnes verront ça et qu'elles se diront : " Voilà un gars qui joue au hockey, qui joue dur " et qui, selon ces gens, ne parlerait pas de ce qu'il ressent ou de ce qu'il pense. Mais ils me voient ici en train de parler, de dire "voilà ce que je ressens". Je veux que les gens sachent qu'il n'y a pas de mal à parler. Vous devriez dire aux gens ce que vous ressentez. Ça pourrait complètement changer votre vie. Il suffit de demander à quelqu'un qui se fait pousser une MO ce que ça signifie pour lui. Ça permet d'entamer une conversation, et ces conversations peuvent changer quelque chose pour la vie. Movember est un moment idéal pour établir ces relations. Recueillir des fonds et faire de la sensibilisation afin de sauver plus de gens, de permettre à plus de gens de participer à des programmes de soutien en santé mentale, voilà qui peut changer le cours des choses pour quelqu'un. Ça signifie beaucoup pour moi de faire partie de ça. Si vous envisagez de participer à Movember, faites-le. Que vous puissiez ou non vous laisser pousser la moustache. C’est quelque chose qu’une fois que vous aurez commencé, vous y prendrez gout. C'est ce qui s'est passé pour moi. Allez-y, essayez-le.
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