De nouvelles découvertes issues d’un essai clinique financé par Movember révèlent une approche novatrice de traitement combiné qui, pour la première fois au monde, permet aux personnes atteintes d’un cancer de la prostate incurable de vivre plus longtemps, avec moins de douleur et de fatigue. Une découverte unique rendue possible grâce à votre soutien.
L’étude, appelée ENZA-p, a été dirigée par l’ANZUP Cancer Trials Group, en partenariat avec l’Alliance pour la recherche sur le cancer de la prostate, une initiative conjointe du gouvernement australien et de Movember.
Le cancer de la prostate incurable — scientifiquement appelé cancer de la prostate métastatique résistant à la castration (mCRPC) — est une forme avancée de cancer de la prostate. Il survient lorsque le cancer s’est propagé au-delà de la prostate vers d’autres parties du corps et ne répond plus aux traitements curatifs. L’objectif devient alors d’aider les personnes atteintes à vivre le plus longtemps possible avec la meilleure qualité de vie possible. C’est là qu’intervient l’étude ENZA-p.
L’étude ENZA-p a testé un traitement combiné (une radiothérapie appelée Lu-PSMA associée à une hormonothérapie appelée enzalutamide) comparé à l’enzalutamide seul. L’étude a impliqué 162 participants, dont la moitié a reçu le traitement combiné et l’autre moitié le traitement seul.
L’essai a également testé une approche novatrice et unique au monde appelée « dosage adaptatif », qui utilise l’imagerie et les résultats sanguins pour identifier les patients qui répondent bien au traitement et déterminer ceux qui sont les plus susceptibles de bénéficier d’un traitement prolongé, permettant ainsi d’adapter le traitement à chaque patient.
La professeure Louise Emmett, présidente de l’étude ENZA-p et directrice du département de théranostique et de médecine nucléaire à St Vincent's, déclare :
« Nous sommes ravis de présenter les résultats positifs de notre étude ENZA-p à l’international. Nos conclusions démontrent que les participants ayant reçu la nouvelle combinaison de traitements ont vécu plus longtemps et avec une meilleure qualité de vie, avec une amélioration de la survie globale ainsi qu’une réduction de la douleur et de la fatigue, malgré un pronostic initialement défavorable. »
Elle ajoute :
« Cette étude ouvre la voie à l’exploration de cette combinaison de traitements à un stade plus précoce du cancer de la prostate métastatique. »
Les cas de cancer de la prostate sont en augmentation, et The Lancet prévoit que le nombre de nouveaux diagnostics doublera entre 2020 et 2040.
Actuellement, les personnes dont le cancer de la prostate s’est propagé à d’autres parties du corps ont peu d’options de traitement et seulement 3 chances sur 10 de survivre cinq ans après le diagnostic. Cette nouvelle approche vise à changer cette réalité.
Sam McKeown, directeur de la recherche sur le cancer de la prostate chez Movember, déclare :
« Chaque année, des milliers de personnes recevront le diagnostic que leur cancer de la prostate ne peut pas être guéri. Ces résultats apportent l’espoir que ces personnes puissent avoir plus de temps, tout en ressentant moins de douleur et de fatigue. »
« Movember est fier d’avoir soutenu le développement du Lu-PSMA et de l’enzalutamide en tant que traitements indépendants depuis 2009. Nous félicitons ANZUP, la professeure Louise Emmett et son équipe pour leur innovation dans l’évaluation de ces traitements en combinaison. »
Les résultats complets de la recherche ont été présentés lors du symposium sur les cancers génito-urinaires (GU) de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO) le 13 février 2025, au Moscone West Conference Center à San Francisco, Californie.